Blood Bowl Art - Stopping an offensive

Comment freiner une cage ou une course

Une offensive bien maîtrisée est très difficile à arrêter. Voici quelques astuces qui vous permettront peut-être d’arrêter net une offensive… voir même de voler le ballon !

Avant de passer aux outils en tant que tel, rappelons les principaux types d’offensives que vous pouvez rencontrer et leurs principales contre-mesures.

La cage de base

Ce type d’offensive est emblématique des Khemris, Nains et Orques. Elle est formée d’un groupe plus ou moins compact de joueurs forts mais peu agiles qui progresse lentement vers votre ligne des buts. Lorsque votre adversaire maîtrise bien ce type d’offensive, il peut être très difficile de générer du chaos autour de son porteur de ballon… mais si vous réussissez cet exploit, vous allez créer d’énormes difficultés car les races qui utilisent la cage de base sont souvent peu versatiles.

Face à un rouleau-compresseur de ce type, il est sage de déployer une défensive visant à y mettre un frein tout en gardant l’oeil ouvert afin de repérer les occasions de marquer adroitement le porteur de ballon. Si l’un de vos joueurs choisit mal son moment pour marquer celui-ci, attendez-vous à ce qu’il reçoive quelques blocages malheureux car l’espérance de vie des joueurs téméraires est très réduite à l’intérieur d’une cage costaude. Lorsque la situation l’exige, marquer les coins de la cage afin de nuire à sa progression peut être avantageux, mais aussi potentiellement très dur sur la santé de votre équipe.

Une cage typique dans toute sa gloire !

La course

Ce type d’offensive est typiquement utilisée par les races de mi-chemin (bref, les races ni très agiles, ni très costaudes) qui bénéficient de flexibilité à défaut de fiabilité. Les Humains sont emblématiques de ce style de jeu mais on peut également y inclure les Morts-vivants, Nécromantiques, Chaos, Amazones et Nordiques. Généralement, ces équipes versatiles vont recourir à la force contre les adversaires plus faibles qu’eux ou à défaut, chercher à les contourner par la vitesse.

Une multitude d’outils peuvent être déployés face à une course bien maîtrisée, mais gardez à l’esprit que votre adversaire a la versatilité pour se sortir (sans fiabilité toutefois) d’à peu près n’importe quel pétrin. De fait, il est souvent moins question de l’arrêter net que de lui dicter ses mouvements en lui fourguant un assortiment de choix cornéliens. Forcez-le à se diriger vers un endroit solide de votre défensive pour tenter de l’embouteiller. Marquez son porteur de ballon sans trop espérer le retenir. Maintenez occupés ses piliers nécessaires à sa course. Embarquez-le dans des guerres de bras compliquées et dans des esquives crève-coeur. Multipliez ses jets de dés en créant les plus hauts seuils de difficulté possibles. Un éventuel échec viendra couronner vos efforts… ou peut-être pas. Dans ce cas, il faudra vous résoudre à contrôler au mieux la rapidité avec laquelle il marquera son touché.

Une course est une cage évasée. Quelques joueurs appliquent une large couverture derrière laquelle se cache le porteur de ballon.

La course agile

Très difficile à arrêter, la course agile est emblématique des races elfes. Même si vous parvenez à leur faire perdre le ballon elles sont très aptes à le récupérer dû à une agilité exceptionnelle et lorsque sous pression, ça n’est souvent qu’une question de temps avant qu’une passe occasionne un touché.

Face aux races rapides et agiles, vos outils sont très réduits. Circonscrire les mouvements d’une équipe agile est très difficile et marquer le porteur de ballon donne rarement le résultat escompté. Utilisez votre temps en défensive pour optimiser vos blocages contre ses éléments les plus fragiles ou à défaut, le contraindre à multiplier les esquives sur ses joueurs sans la compétence Esquive. Positionnez avec grands soins vos joueurs dotés de la compétence Tacle afin d’annuler les compétences Esquive en jeu. Ce faisant, analysez s’il vous serait avantageux de concéder un touché rapide afin de vous laisser le temps de riposter. Bien sûr, si vous menez au pointage et qu’il reste peu de temps de jeu, tous vos efforts doivent plutôt être déployés à vous défendre avec acharnement.

La boîte à outils

Voici la principale liste d’outils que chaque bon coach a dans son coffre pour freiner une offensive. Très souvent, une seule tactique ne suffira pas à défaire un coach plein de ressources et il vous faudra alterner (voir même utiliser simultanément) plusieurs d’entre elles. Les tactiques sont ordonnées par le degré de risque à la santé de votre joueurs (sans surprise, ça concorde aussi assez bien avec leur degré d’efficacité respectif). Plus vous utilisez souvent des plans foireux et plus vous risquez d’avoir un haut roulement de personnel dans votre équipe !

0. User de créativité

C’est le WD-40 de tout coach… le joker caché dans votre manche. Un coach qui applique efficacement et avec discernement les techniques ci-bas offrira une opposition solide. Toutefois, faire preuve de créativité peut être ce petit edge supplémentaire qui vous apportera la victoire. En conséquent, n’ayez pas peur de tenter l’inusité afin de surprendre, mais gardez toujours le facteur risque versus récompense en tête. La loi d’Énéfel stipule qu’un coach risquant à tous vents est voué à subir souvent l’échec.

1. Défendre en colonnes

Parfois, freiner une offensive sans l’engager directement est tout ce qui est nécessaire pour remporter un match. Intéressant, dites-vous ? En effet ! Et le glaçage sur le gâteau est que c’est potentiellement la tactique la moins risquée pour la santé de votre équipe. Dans un monde idéal, il vous suffit d’évitez tout contact avec votre adversaire en le limitant à un seul blitz par tour de jeu tout en cédant du terrain le plus lentement possible. Oui, on parle bien ici d’un monde idéal.

Pour réussir une défense en colonnes, il faut disposer ses joueurs devant la formation adverse. Évitez de placer des joueurs sur son flanc et certainement pas à l’arrière. Aussi, pensez à présenter un mur large plutôt que compact… parce qu’une offensive, ça se déplace aussi de côté. Si vous parvenez à l’embouteiller sur le bord du terrain, félicitations ! Vous venez de faciliter votre travail. Si tout va bien, le temps manquant va forcer votre homologue à tenter un jeu très risqué pour compter son touché.

Bien sûr, former une défense en colonnes est plus efficace contre les races costaudes puisque les rapides et agiles vont simplement chercher à vous contourner. Aussi, pour déployer une défensive raisonnablement étanche, il faut disposer de suffisamment de joueurs sur le jeu et c’est une des raisons pourquoi les équipes fragiles vont parfois préférer botter le ballon à la première mi-temps (c’est le seul moment où elles sont certaines de disposer de 11 joueurs à la défensive).

Les blancs appliquent ici une défense en colonne très classique couvrant la pleine largeur du terrain.

Pour correctement déployer cette tactique, il faut présenter une série de colonnes de deux joueurs de profond espacés de deux cases de largeur (voir diagramme). Ainsi, le Blitz adverse ne peut créer de trou dans votre dispositif pour y faufiler son offensive. À chacun de vos tours suivants, reformez votre mur défensif en démarquant vos joueurs par des blocages ou des esquives. L’espacement entre les joueurs peut être réduit à une seule case au besoin et les coachs plus expérimentés vont déployer ce type de défense de plusieurs manières différentes (souvent appelées « défense en rideau »). Nous aurons l’occasion d’y revenir lors d’un prochain article.

Parfois, la meilleure manière de freiner une offensive est simplement de ne pas s’y attaquer.

LE FLANC REFUSÉ

Tel que couvert dans cet article, il est peu probable de maintenir une défensive en colonnes passivement étanche sur l’entière durée d’un engagement. À quelque part, soit « quelque chose d’important » va éventuellement échouer ou l’attrition va finir par créer un trou dans le déploiement. Par conséquent, les meilleures défensives sont actives et c’est pourquoi il est souvent mieux d’utiliser l’hermétisme d’une défensive en colonne pour refuser un flanc afin de dicter le chemin qui vous est favorable à l’offensive.

Laisser volontairement un flanc ouvert dans votre défensive en colonnes vise à encourager votre adversaire à y transiter. Il est ensuite plus facile de le congestionner dans un petit espace afin d’y débattre la possession du ballon avec acharnement ou de l’arrêter net dans son élan. Obliger votre adversaire à se battre bec et ongles sur un flanc vous ouvre aussi la possibilité d’envoyer paître ses joueurs dans la foule, surtout si vous disposez d’un joueur à la compétence Frénésie.

Si vous arrivez à embouteiller ainsi l’offensive adverse sur un flanc, il va arriver un moment où elle va devoir entrer en contact avec vos joueurs. Si vous faites bien votre travail, cette recherche du contact sera à votre avantage car vous profiterez alors des plus nombreux blocages et d’une meilleure chance statistique de briser des armures et d’éjecter des joueurs du jeu. C’est aussi à ce moment que les coachs aguerris vont tirer profit de leur position avantageuse en cherchant avec acharnement des repoussés en chaîne où un seul blitz libérera plusieurs de leurs joueurs tout en envoyant un joueur adverse visiter la foule.

Le flanc refusé sied aux coachs pratiquant un jeu conservateur et est de nature à créer des opportunités de grapiner le porteur de ballon sans avoir à rouler des jets de dés échevelés. Ces ouvertures sur le porteur de ballon surviennent après avoir poussé votre adversaire à tenter « quelque chose » de risqué pour se sortir de la congestion, comme une transmission, un blocage désavantageux, une série d’esquives ou un repositionnement précaire du porteur de ballon. C’est à ce moment qu’il convient de changer de tactique et d’attaquer avec férocité.

2. Marquer le porteur de ballon

Vous avez repéré une occasion en or ? Ouvrez un chemin à votre peste ayant comme spécialisation de marquer les porteurs de ballon. Le coach adverse aura alors quelques choix de riposte. Blitzer la peste, passer ou transmettre le ballon, ou esquiver le porteur de ballon. Si votre peste est adjacente à un autre de ses joueurs, il pourra aussi tenter un blocage pour libérer son porteur de ballon (mais dans ce cas, on ne parle plus d’une occasion en or).

Pour réaliser cette tactique, il vous faut blitzer un coin de cage et coucher le défenseur. Ensuite, envoyez votre peste en contact avec le porteur de ballon et espérez qu’elle fasse bien son travail. Si le défenseur n’a pas été couché, analysez votre situation actuelle car laisser votre peste en position de se faire bloquer au tour suivant peut être un vrai gaspille de ressources. Idéalement, vous voulez obligez votre adversaire à utiliser son Blitz sur votre peste car pendant ce temps, cette action n’est pas utilisée pour faire avancer son offensive.

Cette tactique est très utile contre les équipes peu agiles pour qui il est très risqué d’esquiver ou de transmettre le ballon. D’un autre côté, préparez-vous mentalement à voir votre peste quitter le jeu sur une civière (ce qui peut nuire à vos chances de remporter le match). Rappelez-vous que, souvent, il est mieux de laisser planer une menace que de l’utiliser. Aussi, un coach qui utilise à outrance cette tactique au cours d’un match risque l’infériorité numérique.

La peste

Plusieurs compétences peuvent aider votre peste à causer d’énormes maux de têtes à votre adversaire.

  • Blocage et Esquive pour rester debout.
  • Glissage Contrôlée ou Stabilité pour rester collé au porteur de ballon lorsqu’un blocage résulte en un repoussé.
  • Le combo Tacle et Tacle Plongeant, Poursuite ou Tentacules pour réduire les chances de voir la cible s’esquiver.
  • Parade pour que votre peste conserve sa mobilité afin de recommencer le même manège au tour de jeu suivant.

3. Sauter dans une cage

Cette tactique est fréquemment utilisée par les Danseurs de Guerre et, plus tard, par tout joueur agile ayant la compétence Saut. Parfois, sauter dans une cage afin d’y blitzer un porteur de ballon est plus facile que d’y esquiver. Ce faisant, il y a quelques éléments à garder en tête :

  • Il n’y a pas de compétences qui permet de relancer un saut raté. Il est donc sage de préserver une Relance pour l’occasion.
  • Les joueurs avec Saut commandent généralement un gros salaire et ont peu d’armure. Un saut raté peut vous coûter votre meilleur joueur.
  • Un saut raté est un Turnover et votre joueur devient extrêmement vulnérable à une agression.
  • Avant de réaliser le saut menant au Blitz, il vous faut annuler les soutiens au porteur de ballon en les mettant en contact avec vos propres joueurs (ce qui est parfois impossible si des joueurs dotés de la compétence « Garde » sont bien positionnés). Ces joueurs seront ensuite très mûrs pour se faire frapper en retour. Quelques mauvaises sorties de ce type peuvent vous coûter le match.
  • Un peu comme la tactique précédente, la menace peut être plus efficace que son exécution. Rater un saut, c’est potentiellement perdre la capacité de contraindre sous la menace d’un saut pour le restant du match. Pesez bien le pour et le contre avant de passer à l’acte.

Toutefois, il y a des moments où cette tactique vous semblera très juteuse. Un porteur de ballon sans les compétences Blocage ou Esquive ne demande qu’à recevoir une taloche. Aussi, un porteur de ballon sans la compétence Dextérité est très vulnérable si votre sauterelle a la compétence Arracher le Ballon.

Finalement, plus les joueurs composant l’équipe adverse ont une faible agilité et plus ce plan peut vous récompenser. Si vous faites face à une équipe elfe très agile pour récupérer un ballon perdu, prenez le temps d’analyser si vous ne seriez pas entrain de tout bonnement gaspiller votre joueur.

4. Marquer les coins de la cage

L’idée derrière cette technique est d’appliquer beaucoup de pression en rendant très difficile la progression ou la reformation de la cage à un autre endroit du terrain. En effet, un joueur qui réalise un blocage ne se déplace pas ! Gardez toutefois à l’esprit que vos joueurs vont subir autant de blocages en retour. Des assauts répétés de ce type peuvent rapidement éjecter beaucoup de vos joueurs du terrain… et ultimement nuire à la santé de votre équipe.

Toutefois, lorsqu’appliquée à un moment clef (par exemple: vers la fin d’une mi-temps), cette tactique peut faire gagner un match – surtout si vous marquez des joueurs sans la compétence Blocage à l’aide de joueurs ayant eux-même cette compétence… ou si vous bénéficiez d’un avantage de force substantiel.

5. Attaquer par derrière

Si votre objectif est de vous défendre avec acharnement, vos chances de réussite sont bien meilleures avec vos 11 joueurs positionnés devant l’offensive. Toutefois, il arrive que les joueurs postés à l’arrière d’une cage soient les plus faibles et qu’un Blitz avantageux à cet endroit puisse vous permettre de marquer un porteur de ballon. Ceci fera peut-être paniquer un coach inexpérimenté qui vous récompensera d’une opportunité inespérée sur le ballon.

Bien sûr, plus votre équipe est rapide et moins cette tactique est risquée car il est alors plus aisé de rapidement vous repositionner afin de recréer l’équilibre défensif… mais en règle générale, une défensive est plus solide lorsque tous vos joueurs sont positionnés devant l’équipe adverse.

6. Attaquer les joueurs en périphérie

Cinq joueurs sont nécessaires pour former une cage, ce qui n’en laisse que six pour affronter vos onze joueurs. Ce peut être un moyen de vous forger un avantage numérique… ou pas, car cette tactique s’appuie lourdement sur la qualité de vos dés. C’est un pari qui peut s’avérer payant car avec un ou deux joueurs en moins, votre adversaire peut avoir plus de difficultés à rendre son offensive à destination… ou être moins enclin à retarder son moment de compter sous peine d’être encore plus affaibli.

Cette tactique est plus efficace face aux races à l’armure fragile puisque vos blocages ont davantage de chances d’être rentabilisés et qu’un joueur particulièrement maladroit à se sauver peut éventuellement faire brûler une Relance cruciale ou deux à votre adversaire.

Ici, les blancs utilisent un mélange de défense en colonnes et d’attaque de joueurs en périphérie face à des noirs un poil trop brouillons.

7. Esquiver jusqu’au porteur de ballon

C’est une tactique de dernier recours lorsque tout espoir est épuisé. Les chances d’y parvenir ne sont pas aussi mauvaises qu’elles y paraissent…

Esquiver dans trois zone de tacle avec une Relance:

  • Agilité de 4 = 55% de chances de réussite
  • Agilité de 3 = 30% de chances de réussite

Bien sûr, après ça il vous reste encore à blitzer le porteur de ballon, mais ça c’est une autre histoire qui ne sera pas racontée ici.

Voilà qui couvre assez bien du plan le plus fiable au plus foireux. Comme on a pu le voir, il n’est pas nécessaire d’affronter directement une offensive pour la freiner… et lorsque plus rien ne va, une esquive extrêmement téméraire peut parfois sauver un match. Maintenant retournez sur le pitch, apprenez à reconnaître le type d’offensive auquel vous faites face et pratiquez votre défense en colonnes !

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