Chronique 3
Transcrite par son gobelin scribe, Ian H. McKinley
Traduit de l’anglais par les Scribouillettes
OK, une fois qu’vous aurez construit votre équipe d’Orques Noirs, vous allez vouloir rentrer votre style de jeu dans leur caboche. Ça veut dire qu’vous allez devoir faire ce sale travail à l’entraînement. Ouain, j’sais, les boyz sont des grosses larves paresseuses et les gobbos sont encore pires.
Heille ! C’est pas vrai, boss !
Écoute-moi bien, espèce de p’tit enculé, si tu continues à m’interrompre, j’te plante mes baguettes chinoises dans l’cou et j’te fais sortir les tripes par la gueule, compris ?
Scusez, j’mettais juste en pratique mes fameuses compétences interpersonnelles avec ce maudit scribe gobelin. C’est fait. Où est-ce que j’étais rendu ? Ah, oui, le style de jeu. Commençons par l’attaque.
Bon, sans surprise, tu veux qu’ce soit brutal. C’est ça qu’les Ultras veulent. Ils vont pas rester debout à gueuler pour une équipe qui s’fait botter le cul et piétiner la gorge. Dans ma première d’ces chroniques, j’ai noté comment j’ai recruté des orques noirs qui savaient déjà comment brasser du monde, les lever d’terre et les envoyer derrière la ligne. « Pourquoi faire ? » que tu te d’mandes p’t-être ? C’est pour mieux faire mal. T’sais, même si Mik Mangenain arrive pas à mettre sa victime à terre, il peut donner le pauvre plouc à un autre boyz, non ? Alors Killie Jefferz’n peut l’frapper à son tour. En gang, ils vont finir par mettre des ploucs à terre, et quand ça va arriver, ils vont pouvoir les envoyer là où tu veux.
Et c’est là que Konvisse Yeux et ses potes arrivent. Disons qu’t’as envoyé un plouc derrière ta ligne et qu’tu l’as couché su’l gazon. S’il a pas déjà un problème de santé, t’envoie des gobbos dessus ! Un bon gang de gobbos a l’don d’égarer ses bottes, si tu vois c’que j’veux dire, et là ça s’peut qu’les chances qu’le plouc se relève soient minces. C’est ça qui va t’donner le plus de succès en attaque. Agression, agression, agression.
T’auras souvent pas autant d’occasions d’le faire en défense parce que tu dois bien plus réagir à c’que fait l’adversaire, c’est pour ça qu’tes mieux d’le faire en attaque. Mais pas stupidement. Un gobbo qui s’prend un carton rouge en échange d’un ‘fling assommé est la chose la plus stupide qu’tu puisses faire. Bien oui, tu peux avoir une bonne raison … mais assures-toi qu’c’en est toute une ! Par contre, risquer un carton rouge pour une chance d’mettre hors jeu un Chaos Chosen Blocker ? … ça c’est d’l’échange !
J’suppose qu’le fait que j’te dise qu’les agressions est une stratégie-clé chez les orques noirs est pas entrain de t’souffler la tunique autour des couilles (les couilles de femmes incluses, j’suis pas là pour juger). C’que tu comprends p’t-être pas, c’est qu’t’as un gros avantage à exploiter contre les équipes qui esquivent pas bien :
Le positionnement.
Disons qu’t’as un gobbo porteur de ballon caché derrière ta ligne de boyz. T’as probablement beaucoup d’défenseurs devant toi. Monte pas sur tes grands ch’vaux à blitzer et à essayer d’remonter le long d’la ligne de touche comme le ferait n’importe quelle équipe orque. Au lieu d’ça, sois patient. Frappe c’que tu peux au coup d’envoi et continue à frapper. Va marquer tous les défenseurs qu’tu peux avec tes boyz, mais gardes-en un ou deux d’libre pour protéger les fesses d’tes gobbos.
Là, il va arriver une d’ces deux choses. Soit les ploucs d’en face vont booster leur ligne à grands coups d’joueurs pour essayer d’mettre tes boyz à terre, ou soit ils vont essayer d’esquiver. S’ils y vont pour l’esquive, sauf si c’est des Elfes, ils vont finir par s’vautrer – ou brûler toutes leurs relances. D’une manière ou d’une autre, tu vas être prêt pour la prochaine étape. S’ils boostent la ligne, tu dois pas t’inquiéter. Tes boyz sont solides. Remets tes gars debout, p’t-être même qu’un d’entre eux peut blitzer et pénétrer un peu plus loin. Fait entrer tes boyz de réserve dans la bagarre et les ploucs d’en face vont soudainement s’retrouver piégés dans une bagarre.
L’étape d’après est prévisible. Attrape les ploucs d’en face par le cou et ramène-les au milieu d’tes boyz. Colle-les toujours entre tes boyz, pour pas qu’ils s’esquivent trop facilement. Quand il en a un qui survit après avoir été couché, colle-lui tes gobbos. J’suis pas du genre à trop prêter d’attention au ballon, mais j’avoue qu’il peut être utilisé pour attirer les meilleurs ploucs d’en face au milieu d’tes orques noirs.
Quand t’as épuisé ton adversaire, ça devient plus facile d’travailler un avantage positionnel. Après ça, quand tes boyz vont frapper, ils vont pouvoir enfin suivre les défenseurs dans leurs pas. Si deux ou trois orques noirs arrivent à suivre comme ça, soudainement t’auras créé une avancée au coeur d’la défensive dans laquelle ton porteur de ballon va pouvoir aller s’nicher. C’est à c’moment qu’t’auras besoin d’un ou deux boyz de libres pour rejoindre l’avant d’la cage et l’ancrer solidement.
Tes adversaires vont s’retrouver hors position avec des orques noirs sur leur chemin. Continue à enlever les ploucs qui t’empêchent d’aller où tu veux en les envoyant là où ils veulent pas aller. Utilise tes boyz pour frapper ceux qui marquent tes orques noirs et avance ta cage. Pour une raison que j’sais pas, les gobbos aiment imiter les blitzeurs orques, ceux qui s’trémoussent le cul d’vant la foule à la fin des matchs. À mon avis, leur jeter un os et les laisser faire leur truc une fois d’temps en temps fait pas d’mal. Souvent, il faut juste un dernier sprint de gobbo pour qu’il atteigne la zone de but où il pourra s’trémousser autant qu’il l’voudra.
Heille, arrête de te trémousser et r’tourne à ton job de scribe, p’tite merde ! Tu crois que j’veux voir ton … comment t’appelles ça ? … ouais, ton cul d’bedon !
Désolé, mon scribe gobelin s’excitait le poil des jambes. C’pas grave. Les Ultras sont p’t-être pas d’accord avec c’te connerie d’trémoussage, mais c’t’important pour les autres qui r’gardent le blood bowl que tu l’fasses une fois d’temps en temps. S’attirer leurs faveurs aide à gagner du pognon. D’ailleurs, j’parlerai pognon dans une autre chronique.
Bon, c’est l’temps d’faire référence à ce grand sage du blood bowl, Taureau Amiral, qui dit dans son Art du Coaching:
1.26. Certains matchs sont gagnés ou perdus avant le premier coup de sifflet de l’arbitre. Même si un plan de match survit rarement à l’action sur le terrain, en avoir un prépare le coach à ce qu’il devra affronter.
Tiens, v’là ! J’lai fait ! Tu peux arrêter d’me harceler parce que j’respecte pas l’contrat.
Par la cruauté de Mork, ces scribes gobelins sont pire qu’une mamie orque imbibée d’Bugman’s XXXXXX. Bien oui, mon contrat pour c’te série de chroniques stipule que j’dois faire référence au génie de Taureau Amiral et patata. De toute façon, ton plan d’jeu survivra jamais à un match. Donc, même si ça arrivera pas souvent qu’un arbitre va voir ton gobbo faire ce qu’il fait d’mieux, tu f’rais mieux d’prévoir qu’un ou deux d’entre eux vont s’faire expulser. C’est pourquoi t’es mieux d’faire des agressions à partir de l’arrière d’ta formation pour pas mettre en danger la bonne tenue de ton équipe.
En plus, les ploucs d’en face vont réagir à c’que tu fais. Ils savent mieux qu’toi qu’tes gobbos cassent facilement. S’ils ont un blitzeur, ils vont blitzer tes p’tites merdes autant qu’ils le peuvent. Ça aura un impact sur tes agressions et ton trémoussage de cul, et c’est pourquoi tu dois les protéger. Assure-toi qu’ils restent cachés derrière tes orques noirs, et qu’tes boyz forment un écran juste assez large pour qu’les ploucs qui cherchent à blitzer tes gobbos en aient long à courir.
C’est ça qui est ça. La prochaine fois, j’vais parler d’la défense.