À noter que cette page est en construction, que ma réflexion est continue, et que davantage de points y sont ajoutés une fois de temps en temps.
1. Certains matchs sont gagnés ou perdus avant le coup d’envoi du match. Même si une stratégie survit rarement à l’action sur le terrain, en avoir une prépare le coach à ce qu’il devra affronter. Si avoir un plan compte pour peu, planifier compte pour beaucoup.
2. Comparez les forces en présence avant le coup d’envoi du match pour établir votre stratégie. Si votre adversaire a une faiblesse dans un aspect du jeu, c’est là où vous devez vous préparer à investir tout votre poids pour espérer remporter le match.
En conséquent, demandez vous :
- Lequel des deux coachs est le plus fort intérieurement ? La personnalité d’un coach influence son coaching et, par ricochet, sa capacité à gagner des matchs. Prévoyez une stratégie d’usure pour venir à bout d’un coach à la force tranquile et une stratégie flamboyante pour venir à bout d’un coach prompt à baisser les bras.
- Votre adversaire gagne-t-il avec régularité ? Les bons coachs doivent être respectés sur le terrain alors que les coachs chancelants peuvent être malmenés librement.
- Quelle équipe a naturellement l’avantage ? Il est crucial de connaître les forces et faiblesses des équipes en présence, leurs interractions avec vos propres forces et faiblesses, et les manières de les exploiter.
- Quelle équipe botte et quelle équipe reçoit ? Qui donne le premier coup d’envoi influence le synchronisme d’un match. Ce synchronisme peut être exploité afin d’en tirer un profit.
- Quelle est la météo et comment les joueurs sont-ils positionnés sur le terrain ? Le positionnement de chaque équipe lors du coup d’envoi du match informe sur la tolérance au risque de chaque coach. Coachez solidement face à un coach tolérant aux risques et volatilement face à un coach intolérant aux risques.
- Qui peut le mieux lire entre les lignes de vos fiches d’équipes respectives ? La composition d’une équipe informe sur ses stratégies et tactiques possibles. En retour, ces informations permettent de déployer la bonne stratégie non seulement pour la contrer, mais pour vous propulser.
- Qui est le plus versé et qui est le plus créatif ? Face à un adversaire créatif, jouez hermétiquement. En revanche, ouvrez le jeu si vous êtes le plus créatif des deux.
3. Même si ces points ne disent pas tout, ils en disent suffisamment long pour prédire assez fidèlement le résultat d’un match.
Les coachs
4. Une attitude gagnante se cultive avant même le début du match.
5. La constance des résultats obtenus par un coach sur le terrain ne ment jamais. Une équipe présentant une bonne fiche de route doit impérativement être abordée avec tact et respect sur le terrain.
6. Un coach invaincu n’est indemne ni d’équipe, ni d’esprit. Cherchez la faiblesse de votre adversaire et planifiez une stratégie pour l’exploiter.
7. Une stratégie tient compte du synchronisme d’un match, bien plus que tout autre aspect du jeu.
8. Un coach indiscipliné peut faillir même en utilisant la bonne stratégie.
9. C’est parce qu’une stratégie se déroule lentement qu’elle laisse du temps pour douter. C’est pourquoi de la force intérieure est nécessaire pour la mener à terme.
10. La réaction de votre adversaire se dérobe naturellement à votre stratégie. La qualité de la réaction de votre adversaire dépend de sa propre force intérieure, mais aussi de sa présence d’esprit.
11. La qualité de votre propre réaction face à la stratégie de votre adversaire dépend de ces mêmes qualités.
12. Outre leur force intérieure et leur présence d’esprit, les coachs légendaires cultivent leur savoir et leur créativité.
13. La créativité d’un coach s’exprime mieux lors de situations requérant de l’improvisation. C’est pourquoi un coach savant va chercher à fermer le jeu face à un coach créatif.
14. Le savoir d’un coach s’exprime mieux lors d’un engagement contrôlé. C’est pourquoi un coach créatif va chercher à éclater le jeu face à un coach savant.
15. Le coach légendaire alterne et combine avec aisance son savoir et sa créativité. Le dosage varie tout dépendant de l’adversaire qu’il affronte.
16. Le savoir, la créativité, la présence d’esprit, et la force intérieure ne peuvent être obtenus d’Énéfel.
La météo
17. Lorsque la météo est mauvaise, il est sage de donner le coup d’envoi du match car la météo pourrait redevenir clémente au moment de votre propre engagement. Une mauvaise météo prime sur à peu près toutes les autres considérations stratégiques du jeu.
LA VIOLENCE
18. Si votre seul outil est un marteau, planifiez de tout traiter à la manière d’un clou. En toutes autres circonstances, préparez-vous à évitez les bagarres inutiles.
19. Une stratégie violente requiert un investissement proportionnel en joueurs et en compétences par rapport au degré de destruction envisagé. Vous n’arriverez à rien en mouillant seulement votre petit orteil.
20. La destruction de l’équipe adverse apparaît toujours comme la meilleure des stratégies. Le prix potentiel à payer est la raison pour laquelle d’autres stratégies sont envisagées et utilisées.
21. La destruction de l’équipe adverse est une stratégie efficace même lorsqu’elle n’est que sous-entendue car les décisions d’un adversaire avisé se fondent sur cette probabilité.
Le Grind
22. Tout match est stratégiquement abordé à la manière d’un grind car, même si les hauts pointages surviennent au blood bowl, on ne peut pas réellement les planifier d’avance. Ils découlent davantage des aléas d’un match.
23. Un grind vise à gagner par un pointage de 2 à 1, 2 à 0 ou 1 à 0, en se servant du synchronisme d’un match comme levier.
24. Un grind bien mené qui faillit par malchance a de grandes probabilités de résulter en un match nul. C’est ainsi qu’un coach légendaire se distancie d’une défaite malchanceuse.
25. Le grind vise à forcer une erreur ou à accorder rapidement un touché, pour ensuite riposter avec un touché de son crû à la toute fin de la première mi-temps. Après quoi, la seconde mi-temps est utilisée intégralement pour compter le touché gagnant.
26. Une équipe recevant le coup d’envoi du match joue un grind inversé. La première mi-temps est utilisée intégralement pour compter un touché alors que la seconde mi-temps vise à forcer un touché rapide ou une erreur pour ensuite utiliser le temps restant afin de compter le touché gagnant.
27. Suivant cette logique, compter trop rapidement le premier touché de la mi-temps facilite le grind de votre adversaire. Beaucoup de coachs se peinturent dans un coin de cette manière.
28. Lorsque vous jouez un grind en donnant le coup d’envoi du match, il est statistiquement probable que la moitié des KOs que vous allez causer ne remettront plus les pieds sur le terrain du restant de la partie.
29. À l’inverse, si vous recevez le premier ballon du match, votre adversaire profitera de deux chances pour ramener ses KOs. C’est ainsi qu’il peut être contre-productif pour une équipe brutale de recevoir le coup d’envoi du match.
30. Si votre équipe est fragile, ces deux chances de ramener vos KOs peuvent être un don d’Énéfel … ou d’un adversaire insouciant.
31. Les pointages élevés (3 touchés ou mieux) ne remettent pas nécessairement en question le grind car l’objectif reste le même: gagner par une marge d’un touché en se servant du synchronisme d’un match comme levier. Seulement, ça n’est plus un grind dans le sens le plus pur du terme.
32. Chaque nouveau touché marqué oblige à réviser la stratégie en fonction du synchronisme laissé par le temps de jeu restant à la mi-temps et au match.
33. Être en retard de deux points met désastreusement fin à un grind. Analysez ce qui a été de travers afin de corriger le tir … lors d’un prochain match.
La défensive
34. La sagesse urbaine informe qu’il est plus difficile de défendre que d’attaquer au blood bowl. Ceci dit, la réalité dépend davantage des aptitudes respectives des coachs en présence. Néanmoins, à compétences parfaitement égales, il est réellement plus difficile de défendre que d’attaquer.
35. C’est pourquoi on dit qu’un match de blood bowl se gagne à la défensive. Toutefois, c’est en prenant cette affirmation un peu trop au pied de la lettre que les coachs se prennent les pieds dans le tapis.
36. Une défensive passive est vouée à l’échec. Si vous vouliez des cônes, pourquoi avoir déboursé autant pour embaucher des joueurs?
37. Une défensive versatile n’est pas la même chose qu’une défensive passive. La première accepte de plier lorsque nécessaire afin de préserver son contrôle sur le synchronisme d’un match alors que la seconde laisse carrément l’initiative à l’adversaire.
38. L’offensive d’usure l’emporte généralement sur la défensive d’usure, à la condition de bénéficier de suffisamment de temps et de ressources. Par contre, la défensive d’usure est plus facile à mener, surtout lorsqu’elle dispose de suffisamment de ressources et que le temps de jeu restant est réduit.
39. La défensive incisive l’emporte généralement sur l’offensive incisive, à la condition que le synchronisme du match lui soit favorable. Par contre, l’offensive incisive est plus facile à mener avec succès, surtout lorsqu’elle est libérée du soucis de contrôler le synchronisme d’un match.
40. Le premier coup d’envoi du match est le seul moment où un coach est certain de bénéficier de 11 joueurs et, puisque la défensive est plus difficile à mener que l’offensive, il peut être avisé de profiter de ces 11 joueurs pour renforcer l’effort défensif.
41. Un coach ayant de la difficulté à l’offensive pourrait aussi être tenté de la renforcer en recevant le coup d’envoi du match. Gardez toutefois en tête que votre adversaire profitera, lui aussi, d’une formation complète pour se défendre. Jaugez bien la balance des forces en présence avant d’arrêter votre choix.
Les formations défensives
42. Une formation de type Ziggurat (couvrant la largeur du terrain) est adaptée pour défendre âprement sa zone des buts ou pour stopper une offensive pressée par le temps. Elle requiert impérativement 11 joueurs pour couvrir efficacement la largeur du terrain.
43. La formation Ziggurat est aussi appréciée des races agiles affrontant un adversaire musclé car elle aide à disperser la force de l’équipe adverse sur le jeu, à éclater son positionnement et à réduire l’efficacité de la compétence Garde.
44. Toutefois, cette formation ne place que deux joueurs à l’abris du premier blitz de l’engagement.
45. Une formation de type Bateau (déployée au centre du terrain) est adaptée pour forcer une erreur ou un touché, ou pour faire face à une offensive patiente. Attention toutefois à ne pas vous retrouver embouteillé au centre du terrain face à plus musclé que soi.
46. Cette formation place vos cinq meilleurs joueurs à l’abris du premier blitz de l’engagement.
47. Si vous disposez de moins de onze joueurs pour équiper votre formation bateau, préparez-vous à écoper !
48. Les défensives assymétriques sont du domaine d’Énéfel. Elles ne deviennent réellement envisageables que lorsqu’elles sont additionnées de la compétence Frappe Précise.
Le coup d’envoi
49. La compétence Frappe Précise permet souvent – mais pas tout le temps – de mieux ouvrir sa stratégie.
50. Un ballon botté a déjà parcouru la moitié du chemin vers la zone de but adverse. Les coachs légendaires sont adeptes à tirer profit de cette facilité.
- Un botté court contre une race rapide et agile tend à accélérer le dénouement d’un engagement – à votre avantage ou non
- Un botté long contre une race lente et musclée aide à disputer l’initiative avant que l’offensive n’ait eut le temps de s’organiser – attention toutefois à ne pas concéder l’engagement en cas d’échec
51. Le ramassé du ballon est une action couramment ratée au blood bowl. Il serait dommage de vous priver de cette probabilité en bottant le ballon hors des limites du terrain.
L’offensive
52. À moins que le synchronisme du match ne soit contre vous, la sécurité d’un engagement doit primer sur la rapidité d’un touché.
53. Prévoir un nombre suffisant de joueurs pour couvrir le ramassé du ballon rend plus probable l’aboutissement de votre stratégie.
54. Prévoyez éventuellement disposer d’un tour de jeu de sûreté durant lequel vous n’aurez qu’à déplacer votre porteur de ballon jusque dans la zone de but sans même toucher à vos dés.
55. À défaut, prévoyez disposer de relances et de joueurs mobiles pour faciliter ce tour de jeu fatidique.
56. Lorsque vous vous retrouvez cul sec et sous pression, comptez dès que faire se peut et réajustez votre stratégie en fonction du temps de jeu restant.
La synergie d’équipe
57. Pour déclasser votre adversaire, vous devez manipuler la balance des forces en présence afin qu’elle joue en votre faveur.
58. Jouer efficacement de l’effet de levier influence la balance des forces.
59. La synergie dans la composition de l’équipe contribue à l’effet de levier.
60. Stratégiquement, l’effet de levier s’obtient par un choix de compétences visant davantage à décupler les forces d’une race qu’à palier ses faiblesses.
61. Tactiquement, l’effet de levier s’obtient par un choix de compétences visant à déstabiliser l’équilibre des forces sur le terrain.
La hit list
62. Sortir des joueurs du terrain à coups de blessures et de KOs est un phénomène aléatoire au blood bowl. Néanmoins, une stratégie déployée à cet effet augmente les probabilités que ces sorties surviennent.
63. Certains joueurs sont plus nuisibles à votre stratégie que d’autres. C’est pourquoi formuler une Hit List est utile avant même de disputer le match.
64. Tout dépendant du synchronisme du match, il peut être vital de chercher à éliminer en premier les joueurs adverses aptes à compter en un tour car ils ont la capacité de réduire en miettes n’importe quelle stratégie, aussi maîtrisée soit-elle.
65. Les joueurs à la compétence Frappe Précise sont aussi très hauts sur votre hit list si vous coachez vous-même un joueur apte à compter en un tour car les bottés profonds réduisent vos probabilités de réussite.
66. Éliminer la compétence Frappe Précise est plus primordial encore si vous coachez une race stunty dépendante des lancers de coéquipiers.